La fin du "mythe du cholestérol"

 

Arrêtez les médicaments pour faire baisser votre cholestérol !

 

Un livre étonnant vient de sortir : « Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent, il vous soignera sans médicament » ... d'un cardiologue et chercheur du CNRS : Michel de LORGERIL (éditions Th. Souccar) ! Je vous en conseille à tous la lecture... Ce livre est remarquable à de multiples niveaux, car il met en lumière la constante manipulation depuis plus de 30 ans - par les grands laboratoires - des experts, des médecins, des médias et des patients, dans le seul but d'augmenter les ventes de « médicaments » inutiles et potentiellement dangereux. Ceci n'étant qu'un exemple abouti de l'actuelle « société spectaculaire et marchande » (Guy Debord).

…Il est communément admis que le taux de mauvais cholestérol (LDL) doit être le plus bas possible, pour être protégé  des maladies cardio-vasculaires ...Or, lorsqu'on se donne la peine de lire attentivement les différentes études effectuées, on se rend compte :

1 - que la linéarité entre pathologie vasculaire et « Cholestérol, Cholestérol-HDL et Triglycérides » n'existe que chez les hommes de plus de 50 ans des populations nord européenne et américaine ... chez les femmes, les méditerranéens (cf. ce que l'on appelle the french paradox) et les japonais, une telle corrélation n'existe pas ! En biologie, les paramètres ont une répartition gaussienne (courbe « en cloche »), il est donc normal que les pathologies associées soient représentées par une courbe inverse, en « U » ou en « J » (les paramètres bas se signalant moins souvent), les extrémités de la courbe correspondent donc à de très petites fractions de la population ... Or, pour les lipides dosés, ces corrélations n'existent que dans des situations particulières : diabète associé, insuffisance rénale ou rares cas des hyperlipémies familiales malignes (sujets homozygotes, 1 cas par million - maladie de stockage des lipides).

2 - que la réduction du cholestérol par divers moyens médicamenteux (phytostérols, fibrates, statives et inhibiteurs d'absorption) et ce jusqu'à - 40%, n'a aucun effet sur la mortalité observée, en prévention primaire ou secondaire des pathologies vasculaires ! Les essais de modification du rapport HDL/LDL ont également tous échoués à prouver une quelconque efficacité : il n'y a donc pas de mauvais et de bon cholestérol ! 

3 - que ces médicaments ont de nombreux effets secondaires :

bulletAltérations musculaires (décelables à la biopsie), induisant crampes et douleurs,
bulletAugmentation de la fréquence du syndrome de résistance à l'insuline,
bulletAugmentation des risques de pathologie infectieuse et de cancers,
bulletToxicité pancréatique, rénale, osseuse (ostéoarthrite de hanche) et dégénérescence maculaire,
bulletAccélération du déclin cognitif (par altération du métabolisme des acides gras essentiels).

4 - que les traitements du stress oxydatif (théorie du cholestérol oxydé) n'ont pas eu d'effets cliniquement observables (inutilité de la vitamine E), que le traitement de l'inflammation (théorie inflammatoire, cf. les COXIBs, dont le Vioxx fait partie) et de l'agrégation plaquettaire (Aspirine) ont démontré leur nocivité.

Mais, par la puissance de ses moyens, l'industrie pharmaceutique a minimisé ces complications, magnifié quelques résultats (oubliant au passage les études contradictoires) et fait baisser les normes admises du cholestérol au niveau de celui des orangs-outangs végétariens de Sumatra (?!), ce qui permettait d'inclure dans les recommandations officielles une large partie de la population. La décision est importante, car les pathologies vasculaires représentent 35% des décès tous âges et sexes confondus et au sein de ceux-ci 70% sont le fait d'une fibrillation ventriculaire (mort subite ou dans l'heure qui suit les premiers symptômes).

Afin de solubiliser les graisses, le corps utilise le Cholestérol, les Apo-lipoprotéines et l'Albumine. Dans les plaques d'athérome, on trouve 70% de fibrose  et 30% de lipides, dont seulement 10% de cholestérol. La partie lipidique occupe en général le centre et confère une certaine souplesse à la lésion, donc contribue à ce que celle-ci soit moins sténosante. Le cholestérol ne bouche pas les artères !

Le paradoxe est que ce processus sclérosant chronique de l'athérosclérose, qui est lentement obstructif de l'artère, est protecteur contre le risque de thrombose aiguë et d'ulcération de celle-ci. Cette fibrose de mécanisme immunitaire s'associe à l'occasion à des thromboses localisées, déclenchant les accidents observés dans les maladies vasculaires. Ces deux mécanismes dépendent des quantités d'acides gras disponibles, qui sont les précurseurs des Thromboxanes (COXI) pro-inflammatoires. Les acides gras Oméga 3 ont à ce niveau un rôle essentiel :

·        Stabilisant du rythme cardiaque (à la dose de 1gr./jour en post infarctus)

·        Equilibrant du système nerveux sympathique

·        Augmentant la résistance à l'ischémie.

Si nous rejetons les multiples études biaisées des laboratoires fabriquant les hypolipémiants, nous observons par contre que les études épidémiologiques sont tout à fait parlantes en ce qui concerne la conduite à tenir pour nous protéger efficacement d'un accident vasculaire. Pour ce faire, il faut et il suffit :

1/ D'arrêter le traitement hypolipémiant (fibrate/statine) ou/et antithrombotique (aspirine) en cours et de le(s) remplacer par un apport régulier en acides gras Oméga  

2/ Remettre en cause ses conditions d'existence :

- insister pour réduire les cofacteurs de risque : surpoids abdominal, HTA, diabète non équilibré (trois des facteurs du Syndrome Métabolique), ainsi que l'arrêt du tabac.

- lutter contre la sédentarité (3 fois '/2 heure de sport par semaine au moins réduit le risque d'accident vasculaire de 50%),

- lui apprendre le régime méditerranéen, c'est-à-dire une alimentation variée, riche en fruits et légumes frais, salades de saison, légumes secs et fruits à coques, céréales peu raffinées, oeufs, poissons et laitages fermentés (brebis et chèvres), huile d'olive et herbes aromatiques, avec un peu de vin ou de thé (polyphénols)...

A ce niveau, il faut noter l'importance d'une alimentation « bio », pauvre en pesticides et herbicides, mais aussi respectant la chaine alimentaire traditionnelle, ex. : les oeufs de poule élevées au mais sont pauvres en Oméga 3, contrairement aux oeufs de poules élevées en liberté. Méfiez-vous des margarines enrichis en phytostérols (hypolipémiants), car elles réduisent l'absorption digestive de certaines vitamines, notamment les caroténoïdes (impliqués dans le risque de cancer du sein) !

    Le Cholestérol, molécule indispensable à la digestion (acides biliaires), aux structures tissulaires (constituant des parois cellulaires) et à l'équilibre hormonal (précurseur des hormones stéroïdiennes), est au niveau du sang un simple transporteur d'Acides gras, marqueur des habitudes alimentaires (sucres, gras, alcool) et du mode de vie (tabac, sédentarité et stress).

Extraits de la Lettre des PRS n°135 (août 2007)  du Dr  JY HENRY

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