(informations publiées dans le n°12 du Bulletin de la Société de Phytothérapie et Nutrition)
Les vitamines naturelles sont toutes lévogyres (ce qui veut dire que ces molécules dévient la lumière polarisée à gauche) alors que les molécules de synthèse sont un assemblage de molécules lévogyres et dextrogyres, dites racémiques. Le problème est que ces molécules artificielles peuvent avoir des effets inverses à ceux recherchés et devenir dangereuses.
Une étude récente publiée dans le Lancet (Lancet 2004;364) portant sur 170 000 personnes montre que des antioxydants de synthèse (vit. A,C,E +Sélénium) ne protègent pas contre le cancer mais plus encore que leur association avec du bêta carotène de synthèse augmente le risque de mortalité normale.
Une autre étude réalisée à Baltimore sur 135 000 patients révèle que la vitamine E de synthèse à dose élevée pourrait augmenter la mortalité, en devenant pro-oxydante, alors que la vitamine E naturelle est un antioxydant reconnu.
La vitamine C de synthèse entraîne une augmentation de la production d'acide urique et d'oxalates avec risque de lithiases, et perturbe l'absorption de la vitamine B12.
La vitamine B6 de synthèse ou chlorydrate de pyridoxine peut provoquer des maladies neurologiques (alors qu'elle est souvent prescrite chez des personnes qui présentent ces mêmes troubles), des troubles de la mémoire, des maladies cutanées, un arrêt de la lactation, une atteinte respiratoire et des convulsions chez le nouveau né.